BIOGRAPHIE

EN GUISE DE BIOGRAPHIE SOMMAIRE

 

Résumé des Mémoires de Madame Boucher, dame de compagnie de la femme du Peintre - (En cours de réédition).

 

Alfred Swieykowski est né à Paris, en 1869. Son père avait émigré en France avant la naissance de son fils et était originaire de la région de Kiev, en Ukraine, russe à l'époque. Sa mère était d'origine belge.

 

Très jeune, il avait manifesté son intérêt pour le dessin, auquel il s'exercait, encouragé par son père qui était lui-même artiste, comme le montrent des caricatures qu'il a réalisées.

Il eut pour maître Fernand Cormon, comme le Douannier Rousseau et de nombreux autres peintres qui devinrent célèbres.

Il vivait alors à la "Villa des Arts", rue Hégésippe Moreau à Paris, près de la Place Clichy, où n'habitaient que des artistes. Une plaque commémorative apposée sur le pillier de l'entrée de la résidence porte le nom de Paul Cézanne, Paul Signac et Louis Marcoussis.

 

De 1894 à 1921, il exposa au Salon des Artistes Français, très réputé à l'époque et auquel il était difficile d'accéder. Il obtint une mention honorable aux expositions universelles de 1896 et 1900.

Puis, de 1926 à 1943, il exposa au Salon de la Société Nationale des Beaux Arts, à Paris, dont il devint sociétaire et membre du jury en 1927. Il fut parrainé par Germain David-Nillet.

Il obtint une médaille d'argent à l'Exposition Universelle de Paris en 1937.

 

"L'homme au panier" 200cm sur 120cm, plus tard appelé "Le vendeur de poireaux" ou "The leek seller", exposé au Salon des Artistes Français, se trouve actuellement au Phoenix Art Museum, Arizona, USA. Plusieurs tableaux appartiennent à la Société Historique et Littéraire Polonaise de Paris.

 

15 tableaux et une trentaine de dessins appartiennent au Musée National de Varsovie. L'une de ces oeuvres, prêtée, se trouvait dans les bureaux de la présidence de la République Polonaise. Elle représente une vue de son atelier sur Clichy, Paris.

 

La plupart de ses oeuvres sont rassemblés dans des collections particulières.

 

La soeur du père d'Alfred avait épousé le célèbre Comte Nicolas Potocki, fils de Miescislas Potocki, famille qui avait entrainé dans son exil à Paris les parents Swieykowski, vers 1865 et possédait alors le splendide Hôtel Particulier de l'avenue Friedland, aujourd'hui devenu Chambre du Commerce et de l'Industrie de la Ville de Paris. Ce lieu était à l'époque incontournable pour le 'Tout Paris'.

 La Comtesse Potocka, amie des artistes , y tenait salon.

 Alfred, pourtant, n'a jamais recherché les honneurs, et avait renoncé à l'immense fortune qui lui avait été offerte, à l'age de 27 ans.Sson cousin germain, Nicholas Potocki voulut l'adopter, à la mort de son père, Hippolyte Swieykowski. Il avait préféré se consacrer à sa peinture et avait épousé Suzanne Walter, malgré l'opposition de la famille Potocki...,car elle était orpheline, roturière et sans revenus.

 

Ses thèmes de prédilection étaient :

-Des portraits intimes de ses proches, car il ne peignait pas sur commande, pour les personnages influents de l'époque : ses modèles étaient ses parents, sa femme, ses amis ainsi que, plus tard, la jeune fille qui partagea la vie du couple de 1930 jusqu'a son mariage en 1943, Lina Alexandrine Collomb, qui devint Madame Boucher.

 -Des scènes d'intérieur intimistes, qui montrent bien le décor des salons de l'époque, les vêtements des dames, les occupations quotidiennes telles la couture, la lecture, l'épluchage des légumes etc ...

 -Surtout de nombreux paysages, exécutés en plein air, été comme hiver, qui montraient ses lieux favoris : d'abord Paris, où il avait toujours vécu, puis la Haute Savoie, la région d' Evian et de St Paul en Chablais où il séjournait déjà avec ses parents en vacances d 'hiver. Puis il découvrit la Bretagne, le Faouêt et les environs de St Briac et où il louait une maison l'été. Enfin il se fixa l'été en Normandie, dans le joli village de La Ferrière sur Risle où il acheta une maison de campagne. Ses paysages de neige, en montagne , sont particulièrement remarquables.

 -Des fleurs et des fruits, surtout ceux de son jardin qu'il adorait cultiver, et qu'il peignait en bouquets et en coupes à l'intérieur.

 -Des animaux et compositions à base d'objets du quotidien, dont certains sont toujours accessibles.

 

Ses origines aristocratiques polonaises expliquent sans doute le fait qu'il n'aimait pas vendre ses tableaux, préférant les donner ou  les échanger. S'il vécut dans une certaine opulence dans sa jeunesse, il connut vite des revers de fortune et vécut très modestement durant les dernières années de sa vie.

Il ne signait ses tableaux que s'ils devaient être exposés, ce qui rend la recherche plus difficile. De plus, il ne les datait pas, ni ne décrivait le sujet, ce qui rend nos recherches passionnantes.

 Il mourut à Paris en 1953, après avoir chuté dans l'escalier de son petit appartement. Sa femme lui survécut une dizaine d'années.

 

Le Bureau de l 'Association des Amis d 'Alfred Swieykowski - le 5 Mars 2008.